28 janvier 2013

La Sonnerie aux Morts : JP BARILLER (57LA63AU65LF67)

Combien de fois avez-vous eu le frisson en écoutant la Sonnerie aux Morts, tant cette mélodie est saisissante, pour ne pas dire poignante, sans pour autant en connaître son histoire ?
Je n’ai pas la prétention d’être à ce jour le seul à pouvoir répondre à cette question. Toutefois, j’ai le souvenir précis de ce que m’avait raconté un homme[1] qui, je crois me rappeler, avait dit à l’époque être l’auteur de cette sonnerie, après la Grande Guerre. Depuis j’y songe à chaque cérémonie.
C’était à l’occasion d’une cérémonie en 1957 ou 1958, aux alentours du 11 novembre, à l’Arc de Triomphe, à Paris. J’étais enfant de troupe, en sixième ou cinquième, à l’Ecole Militaire Préparatoire des Andelys. J’appartenais à la musique de l’école et je jouais du tambour. Je venais de remonter l’avenue des Champs Elysées, avec un instrument qui était aussi gros que moi puisque j’avais tout juste onze ou douze ans.
C’est à l’issue de la cérémonie sur la Tombe du Soldat Inconnu qu’un homme, d’un certain âge, s’est approché de moi pour me féliciter et pour me conter l’histoire suivante :  

La Légende de la Sonnerie aux  Morts.  CLIQUER AU CENTRE DE L'IMAGE ...
 
 
Le roulement de tambour qui précède la sonnerie au clairon symbolise le soulèvement de la dalle qui recouvre la Tombe du Soldat Inconnu. Les premières mesures de clairon vont crescendo. Elles accompagnent le redressement du Corps du Soldat jusqu’à la position debout.
A cet instant précis, Il clame : « Pour Elle, un Français doit mourir », selon la mélodie de la dernière phrase du refrain du « Chant du départ »[2] .
Puis le Soldat se recouche, avec la chute de la sonnerie qui  se termine une fois le Corps revenu dans la position allongée. Enfin, le dernier roulement de tambour symbolise la remise en place de la dalle du Tombeau.

[1] La célèbre sonnerie Aux morts fut composée en 1931 par Pierre Dupont, chef de la Musique de la Garde républicaine entre 1927 et 1944. Faisant partie des sonneries réglementaires du cérémonial militaire, elle est jouée au cours de cérémonies commémoratives officielles, notamment le 11 novembre. Elle sert à rendre hommage aux morts pour la patrie et aux défunts, français ou étrangers, honorés officiellement. Elle est suivie d’une minute de silence, mais ne peut en aucun cas la conclure.
 [2] Le Chant du départ
De Jean-Marie Chenier - Méhul en 1794 Choeur des guerriers [refrain à répéter 2 fois] :
La République nous appelle,
Sachons vaincre ou sachons périr.
Un Français doit vivre pour Elle,
Pour Elle, un Français doit mourir.(bis)