AG du 11
novembre 2016. Le mot du Président.
Bienvenue à tous. Depuis de très nombreuses années nous faisons tout
ce qui est en notre pouvoir pour entretenir la mémoire de notre Ecole. Vous
vous doutez bien que cela n'a pas toujours été facile. Mias soyons fiers des
résultats obtenus:
Relations presque toujours cordiales avec la ville
des Andelys, création de liens amicaux avec nos successeurs, le lycée Jean
Moulin et le collège Rosa Parks,
La vie de l'Ecole militaire et l'histoire des
enfants de troupe résumées dans une expositon permanente, une rue des Enfants
de troupe, des immeubles portant les noms de quelques anciens bien méritants,
une signalisation du carré des élèves au cimetière du Grand Andely, un arbre à
l'arboretum de Lyons la Forêt, une plaque rappelant le souvenir de notre
musique animant cette dernière ville, deux plaquettes sur l'histoire des
enfants de troupe et de notre Ecole, .....
Des projets pour cette année et 2017, Patrick va
vous en parler.
Je voudrais pour ma part vous rappeler qu'en 2018
nous inaugurerons une stèle à la mémoire de nos oubliés de la Grande guerre,
mais quid du cinquantenaire de la fermeture de l'Ecole ?
Nous ne sommes que trois. Même si nous avons
toutes les qualités possibles, c'est peu. L'importance de ce projet est directement
proportionnelle aux nombres d'acteurs. Je vous laisse le soin d'y réfléchir.
Michel va vous faire part de notre situation
financière, encore bonne. Et c'est heureux car nos projets risquent d'être
budgétivores.
Il va également faire le point de l'inventaire de
nos "oubliés". Je leur passe la parole. Jacques Massiat 11 novembre 2016
10-11
NOVEMBRE 2016
Bilan
d’activités
En cette année que je qualifierai de transition en
attendant 2018, la Section AET des Andelys et de Normandie a veillé à toujours
être représentée aux diverses Cérémonies andelysiennes auxquelles nous avons
été conviés, 8 mai, Toussaint, 11 Novembre et autres.
Notre Président a initié une convention avec la Ville des
Andelys aux fins que l’Entretien du Monument et du Carré des AET soient effectués.
Projet qu’il a relancé lors d’une rencontre avec M. DOIZY, Directeur des
Services Techniques. Et depuis nous attendons….
Pour le Carré, nous avons constaté des dégâts dus aux
intempéries, et nous avons pris des mesures conservatoires. Michel s’est chargé
d’un nettoyage des stèles et de quelques travaux de maçonnerie. Pour le reste
il nous faut attendre la « Convention » si nous voulons voir aboutir
les promesses municipales.
Jacques et Michel ont entrepris un vaste chantier de recherches
de nos camarades AET Morts pour la France (1914-1918) dont les noms ne figurent
pas sur le Monument de l’Ecole.
Nous avons également rencontré Mme Champion la nouvelle
Principale du Collège Rosa Parks afin que nos bonnes relations perdurent, certains
auront pu apprécier l’accueil qui leur a été réservé lors de la visite jeudi après-midi.
Un projet sur rail, celui de la pose d’une plaque
commémorative à la Gare de Gaillon Aubevoye qui a vu déambuler sur ses quais
nombre d’entre nous. Et comme à la SNCF tout est possible, nul doute que nous
ne tarderons pas à sceller cette plaque.
Un petit mot sur notre arbre AET à l’Arborétum de Lyons la
Forêt. Il n’a pas survécu à la sécheresse normande, et il sera remplacé.
Voilà ce qui nous a occupé et préoccupé tout au long de
cette année 2016. Je terminerai avec 2018 qui marquera le Centenaire de la fin
de la Première Guerre Mondiale, mais qui sera aussi celle du Cinquantenaire de
la fermeture de l’Ecole. Et si vos idées seront les bienvenues, votre aide et
votre engagement à nos côtés seront appréciés
CR des Journées
des 10 et 11 novembre 2016
Jeudi
10 novembre :
La visite de notre chère Ecole avait été programmée.
Sept camarades, accompagnés pour certains de leur épouse, ainsi que Daniel EHLÉ
et Madame frère et belle-sœur de Lucien EHLÉ, AET Andelysien mort en service
commandé, auront pu apprécier l’excellence de l’accueil qui nous a été réservé
au collège Rosa Parks. Nous avons pu mesurer l’attachement à la mémoire des
lieux que voulait faire perdurer la Principale Mme CHAMPION et son adjoint M.
SILLY, avec à leurs côtés Messieurs RENAULT et SAMAT dont l’amitié qu’ils nous
portent n’est pas inconnue des membres du Bureau. Après un café de bienvenu
nous avons pu errer en toute liberté entre les murs de nos souvenirs, des
souvenirs qui s’embellissent au cours des ans, comme le bon vin ils se
bonifient !
Pour ajouter à la valeur de l’accueil, notre camarade Jean
Paul BATELIER qui n’avait pu être des nôtres jeudi, a eu le privilège de
visiter les lieux et libérer sa charge émotionnelle le vendredi matin après les
cérémonies au Monument de l’Ecole.
Vendredi
11 novembre :
A 9 heures c’est une forte délégation AET qui était
présente devant le Monument aux Morts de l’Ecole, en présence des autorités
civiles et militaire, parmi lesquelles Mme CHAMPION Principale du Collège Rosa
Parks accompagnée de Messieurs RENAULT et SAMAT professeurs et d’élèves du
collège, et de la Fanfare des Andelys. En prélude aux cérémonies Daniel EHLÉ et
Madame ont déposé une gerbe au pied de la stèle sur laquelle est inscrit le nom
de Lucien EHLÉ mort en service commandé le 4 mars 1963. Ensuite les cérémonies
se sont poursuivies par le dépôt de gerbes du Président de la Section des AET,
du Maire des Andelys et du Sous-préfet. En conclusion notre Président Jacques
MASSIAT a tenu à rappeler la carrière du Lieutenant Lucien EHLÉ. Après cette
cérémonie, « le café du Président » vers la Place Poussin, et nous
nous retrouvions à 11 heures au Monument de la Ville, plus nombreux encore sur
l’emplacement réservé aux AET. Oui, nous sommes désormais intégrés dans le
paysage officiel des cérémonies andelysiennes, gage de l’excellence du travail
relationnel effectué par les membres du Bureau, et aussi à la meilleure
réceptivité de l’équipe municipale. De nombreuses gerbes furent déposées par
les Autorités et les Associations, dont celle des AET par Paul BATELIER et
Jacques MASSIAT.
Etape suivante, la quasi-totalité de nos AET se
retrouvaient au restaurant des 4 Ecluses à proximité de Gaillon pour un
repas/AG.
Avant toute chose, le Président remercia les présents, et
sous la conduite de notre chef de chœur (cœur), nous avons trinqués en chantant
notre traditionnel Chant des Enfants de Troupe. Passons sur le repas beaucoup
plus bruyant que gastronomique, mais qui aura eu le mérite de ne pas endormir
les esprits, de bon augure pour la tenue de l’AG entre le dessert et le café.
La lecture des différents rapports n’amenant aucunes
remarques, ils furent adoptés à l’unanimité. Vous les trouverez en pièces
jointes. Nous avons ensuite parlé des projets : pour la plaque qui sera
apposée à la gare de Gaillon/Aubevoye, c’est bien parti, et cela se fera nous
l’espérons en 2017. Mais pour les nostalgiques, le « bistrot »
n’existe plus et il n’y a donc plus de babyfoot. Et puis en 2018, nous
envisageons de commémorer le cinquantenaire de la fermeture de l’Ecole en juin,
vraisemblablement. En attendant nous souhaitons que vous nous adressiez vos
idées par courriel, et nous comptons sur votre participation active.
C’est sur une note d’espoir, celle de se retrouver, que
nous avons clos ces journées riches en souvenirs et émotions, non sans penser à
ceux qui nous ont quittés, mais aussi à ceux qui n’ont pu être des nôtres cette
année.
Le Secrétaire Patrick ROHRBEIN (LA 58-65)
Ont participé à en partie ou en totalité aux journées des
10 et 11 novembre 2016 :
Antoine GENTY, Jacky VITRY et Mme, Jean Paul BATELIER, Jean
Claude DEWILDE et Mme, Jean Yves DELANNE et Mme, Daniel JASPART et Mme,
Philippe JEHANIN, Patrick ROHRBEIN et Mme, Michel MAILLARD et Mme,
Michel DUFILS, Michel LEBARBU, Bernard PERRIN, Michel LIONNAIS,
Bernard BRACKE et Mme, Antoine GIBER, André GOUTAL, Jacques MASSIAT et Mme, Pierre DELANEE, Jean MISEROUX, EHLÉ Daniel et Mme.
Michel DUFILS, Michel LEBARBU, Bernard PERRIN, Michel LIONNAIS,
Bernard BRACKE et Mme, Antoine GIBER, André GOUTAL, Jacques MASSIAT et Mme, Pierre DELANEE, Jean MISEROUX, EHLÉ Daniel et Mme.
Hommage à Lucien Ehlé (LA 49:54
En ce 11
novembre il est d'usage de saluer la mémoire des "Morts pour la
France" non seulement de la Grande guerre, mais plus récemment de toutes
les guerres. Mais il est
des "morts en service commandé" dont la tragique destinée mériterait
qu'ils soient eux aussi associés à cette cérémonie.
Cela est vrai
tout particulièrement pour l'un de nos anciens Lucien Ehlé, dont le nom figure
sur l'une de nos stèles.
Profitons de
la présence de son frère André, accompagné de son épouse, pour raconter en
quelques mots la vie hélas trop courte de notre camarade.
Né en 1937 en
Meurthe et Moselle, Lucien intègre l'Ecole militaire préparatoire des Andelys
en 1949. En 1954 il rejoint l'Ecole militaire préparoire d'Autun, en 1956 le
Prytanée de la Flèche et l'Ecole de Salon de Provence en 1957. Une trajectoire
directe, sans aucune étape de "repos", pas de redoublement, preuve
d'une certaine excellence. Un clin d'oeil: année scolaire 1949-1950, classe de
Mathématiques élémentaires, 1er accessit en Philosophie.
Hélas, les
ailes de ce brillant pilote se sont brisées le 4 mars 1963 au dessus de
Trensacq, département des Landes, au cours d'un tragique accident comme le
monde de l'aéronautique en a tant connus et en connait encore de nos jours.
Ce jour là, 4
B26 décollent en direction de l'Afrique. Pour une raison non élucidée,
probablement une erreur de pilotage, deux B26 se sont heurtés en plein vol,
entraînant dans leur chute un troisième.
Lucien EHLE,
pilote de l'un d'eux, donne à ses deux coéquipiers l'ordre de sauter. Le sergent
Goeury, mécanicien qui s'en tira, vit terrifié le sergent Truchon, navigateur,
chuter comme une pierre, parachute en torche.
Cruel dilemme
pour le lieutenant EHLE: sauver son existence en sautant et risquer celle de
nombreux innocents du village qu'il était entrain de survoler, ou tenter
d'épargner ce dernier et mourrir à coup sûr.
Quelques
secondes seulement pour prendre l'ultime décision d'une vie.
Il choisit la
seconde option. Un tel geste
mérite le respect.
Cité à
l'ordre de l'Armée de l'Air avec attribution de la Médaille aéronautique.
Jeune
officier pilote venu de l'Ecole de l'Air. Fanatique de vol, avait déjà fait
preuve de qualités professionnelles remarquables.
Pilote
confirmé, opérationnel, promis à un brillant avenir, était estimé de ses chefs
et de ses camarades. A trouvé la
mort en service commandé le 4 mars 1963. Totalisait 755 heures de vol.